Perdue ou nouvelle recrue? [Libre]

[Okay, ça c'est la suite de la guerre. Elle vient de finir depuis seulement quelques temps. Devant le nombre de pertes flagrants, les Crinières de Feu et les Griffes d'Argent se sont entendus d'un regard que mieux valait quitté rester d'un côté et de l'autre... Alors les Crinières sont repartis dans leur savane, mais ce n'est que partie remise. Reviendront-ils?]

Ma tête... ma tête me fait terriblement mal. Je serre les dents. Non, pas la douleur. J'ouvre péniblement les yeux. La noirceur innonde les lieux. La terre tourne. Mon regard se promène et j'essaies. J'essaies vainement de me rappeler. Que c'est-il passé ici? Allongé sur mon flanc droit, j'entends un oiseau, d'une laideur insoutenable, chanter. Il est sur cette branche, au-dessus de moi et il me regarde d'un oeil noir. Je montre les crocs. Il disparait. Je tentes de me redresser, mais le tournis me prends. Je reste donc couché. Je respire pronfédemment. Ne pas céder à la panique. Moi paniquer? Je ne connais pas ce mot...
Oh, Mort'... Que sommes-nous devenues? J'en sais foutrement rien! Qu'est-ce qu'on va devenir? On va mourir ici? Mais je ne veux pas mourir moi! Bon sang! Arrête de geindre! T'es rien qu'une peureuse finit! Eh m*rd*! Qu'est-ce que je fous avec une imbécile pareille?! Je ne suis pas imbécile... Non, c'est vraie! T'es une retardée!
J'analyse les lieux qui m'entoure. Des arbres encore et encore. Toujours les mêmes couleurs: noir et vert. Je me redresse sur mon ventre et je sens... quelque chose qui bouge sous moi. Poussant un cri de rage, prête au combat, je suis sur mes quatre pattes en moins de temps. Tous mes sens sont aux aguets, mais je ne vois rien d'interressant... Juste une flaque d'eau.. Je m'approche, je la sens... Non, pas de l'eau. Je connais cette odeur par coeur. Elle m'a suivit tout au long de ma vie. Elle est ma vie. Je l'ai fait sentir, je la respire continuellement. Je retrousse les babines et grogne. Qu'est-ce que je fous ici? Foutant l'air de ma queue, je me retourne dans tous les sens. Je suis seule...
Mort'... nous n'avons jamais été seules... Oui, je sais, t'es là...malheureusement. Non... regarde autour, au sol.
Le sol, devenu un lit de mort, était tapissé de cadavres. D'ou l'odeur de mon nom. Une belle mort. Il y en avait plein. Des tigres, des lionnes, une panthère noire là, un guépard juste ici. Un bébé guépard. Mon oeuvre. Mon art. Ma signature. C'est moi qui l'ai tué ce dernier... Je me suis retourné conte mon propre clan? Cela se pourrait bien... Mais je n'appartiens à rien ni personne. Je retrousse les babines et grognes. J'avance vers ce dernier cadavre. Une patte, et la suivante, se retrouve dans la flaque de liquide vermeil. Je sens le corps meurtri par mes griffes et mes crocs.
Il était jeune et fringant. Il était prudent. Assez pour faire parti de ce carnage avec les grands. C'était son mentor qui pensait bien. Il n'avait cru qu'un membre de son clan, de sa propre race, se jetterais sur lui. Que je me jetterais sur lui. Tout le monde me disait dérangé, mais personne n'aurait cru que je le serais assez pour tuer un enfant de ma meute. Dans un élan de rage incontrolable, j'ai attéris sur son dos, mes griffes dans ses épaules et mes crocs dans son joli cou. Le cri d'agonie qu'il a poussé a prévenu son mentor. Ce dernier c'est jetté sur moi. Le combat. Quel combat! Mais pour une permière fois, on m'a battu... Mais je vois que j'en suis quand même sortie assez vaicueur... Il mort. Et moi vivante. Même si on m'a laissé pour morte. Pour mon clan, je dois être morte maintenant... Quel dommage
Ne voyant plus rien qui ait de l'intérêt, je me détourne de la scène. La proximité de la mort est loin de m'effrayer, c'est moi-même qui l'invite à manger. Je m'éloigne dans une marche lente, tranquille. Celle d'un animal qui n'a aucun regret, aucun remords. Qui joue avec la vie, comme avec la mort. Qui n'a peur de rien... J'entends le bruit d'un ruisseau qui coule pas loin, je m'y dirige. Je bois goulument. Ça fait du bien. Depuis combien de temps suis-je ici? Pas le long temps je crois. Les Griffes Molles doivent être en train de chercher les survivants à travers cette marée de corps sans âmes. Dans le miroire de l'eau, je m'observe. Une nouvelle cicatrice zèbre le long de mon visage. Partant de mon oeil droit, passant sur mon museau et finissant à la comissure de mes babines, au côté gauche. Magnifique. Maintenant, j'ai l'aire plus menaçante que séduisante. Peut importe, je ne pourrais peut-être plus jamais jouer l'assassinne du Roi...
Mes oreilles s'abaissent contre mon crâne. Je ne suis plus la seule qui respire dans ces lieux...

-On ne t'a jamais enseigner l'art de la subtilité?

Et je me retourne pour faire face à l'étranger qui a osé perturber mes pensées de solitaire. D'éternel solitaire.

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